Même si cet enfant a déjà la capacité d’exprimer ses messages de critique, de refus ou d’opposition à l’autre, il pourra lui arriver qu’il ne le fasse pas.
Soit par crainte de décevoir l’autre, soit par crainte de le blesser ou de le heurter.
Or, l’agressivité a sa place dans les messages de refus ou d’opposition que la vie en commun exige parfois de soi, face aux autres.
Face à cet enfant qui est peu agressif, vous pourriez d’abord examiner avec lui les raisons qui font que dans une situation en particulier (exemple : un conflit avec un copain) il s’empêche d’être opposant ou agressif.
Quelles sont les craintes de cet enfant ? Quelles sont ses peurs ? Que craint-il vraiment ?
Vous pourrez alors soit le rassurer, soit le conseiller à ce niveau.
Et ensuite, s’il y a lieu, d’inciter cet enfant à prendre les risques nécessaires, à y aller d’audace, à exprimer directement ou ouvertement ses messages de refus ou d’opposition agressive à la personne en question.
Et de le supporter dans tout cela.
Ceci dit, il y a la façon d’affirmer ses messages de désapprobation ou d’agressivité, à l’autre.
Pour aider cet enfant à exprimer adéquatement ses messages agressifs, il pourrait se pratiquer avec vous, en faisant comme si vous étiez la personne avec laquelle il serait en conflit.
Cela ne serait qu’un jeu, rappelez-vous, mais au travers duquel cet enfant pourrait pratiquer ses façons de dire les choses, et vous seriez alors là pour le guider dans les bonnes formulations à employer, le ton de voix à utiliser, etc.
C’est souvent par des jeux de rôles de ce genre que l’enfant peut vraiment apprendre des choses, éviter de commettre des erreurs élémentaires, et développer de réelles habiletés au niveau de la bonne expression de ses messages de désapprobation ou d’agressivité face à qui de droit.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise à jouer à de tels jeux de rôle avec cet enfant, vous pourriez alors demander à quelqu’un d’autre (et de confiance) de procéder à votre place.
Mais jeux de rôles ou pas, il est important que cet enfant en vienne à apprivoiser ses craintes à l’effet de se comporter de façon parfois agressive face à qui de droit, ainsi que de développer du doigté mais aussi de l’énergie dans les messages délicats qu’il pourrait avoir intérêt à exprimer à qui de droit.
Ainsi, il est habituellement avantageux d’utiliser un ton calme de voix pour exprimer ses messages agressifs à l’autre, et non pas de lui crier après.
Et qu’il aide aussi de discuter avec l’autre avec respect et civilité, plutôt que de l’attaquer par des blâmes incisifs ou par des méchancetés verbales.
Bref, la règle d’or dans le domaine des « échanges agressifs ou corsés à y avoir, avec les autres » c’est d’agir avec les autres comme vous accepteriez que l’on n’agisse avec vous.
N.B. Si les suggestions qui précèdent sont insuffisantes pour amener cet enfant à s’affirmer personnellement face à diverses personnes de son entourage (incluant par de l’agressivité), il se pourrait alors qu’une relation d’aide ou de thérapie soit requise pour lui, afin de lui permettre de « débloquer » à ce niveau.
Ceci dit, il serait intéressant d'observer si cet enfant n'aurait pas - quelque part - des attitudes interpersonnelles "très élevées", ce qui aiderait à "mettre de la perspective" quant aux "attitudes interpersonnelles faibles que nous venons de voir pour l'opposition agressive. Bref, est-ce que cet enfant aurait - quelque part - des "ATTITUDES FORTES" (élevées) pour l'une ou l'autre des attitudes interpersonnelles suivantes :
Car cette association d'un résultat "faible" comme ici, avec un "résultat élevé" pour d'autres attitudes interpersonnelles, pourrait aider à mieux comprendre le pattern relationnel de fond de cet enfant, et venir préciser d'autant les suggestions générales que nous venons de vous faire part pour cet enfant concernant les attitudes d'opposition agressive.
Sections à venir : SUGGESTIONS pour un enfant qui a des ATTITUDES EQUILIBRÉES pour l'OPPOSITION AGRESSIVE et SUGGESTIONS pour un enfant qui a des ATTITUDES TRÈS FORTES pour l'OPPOSITION AGRESSIVE